Jusqu’en 2017, les 23 communes du canton de Brionne étaient parvenus à une sorte d’équilibre, même si l’arrivée du chef lieu en 2014 avait changé la donne du fait d’un niveau d’intégration très différent avec les 22 communes rurales.
La fusion des 5 intercommunalités de Bernay, Brionne, Beaumont, Beausmenil et Broglie était avant tout l’expression d’une volonté économique de l’État. En détruisant les perceptions, en transférant la charge de l’urbanisme aux intercos sur fond de numérisation débridée, l’objectif était avant tout de réduire les coûts.
La mise en place de Rousselin en 2017 était là pour nous endormir. Tout changeait sans vraiment changer, même si les 1ers transferts avaient commencé à l’image des terrains multi-sports de Saint-Eloi et de Bosrobert. Pendant ce temps, Gravelle, Vagner, Prévost, Wiener ourdissaient leur prise de pouvoir de 2020 en s’appuyant sur un réseau d’élus de Bernay, de Beaumesnil, de Beaumont et de Broglie. Face à nous, sans expliquer quoi que ce soit de leur projet, Gravelle et Vagner, la maire de Bernay, prenaient la main sur l’IBTN, laissant quelques miettes à Valéry Beuriot et Frédéric Delamare.
En 2016, nous avons reçu un courrier des services de la Préfecture nous indiquant que les compétences liées à l’enfance-jeunesse n’étaient pas saucissonnables. J’ai eu beau alerté les élus locaux. Ils pensaient, à la manière de dindes qu’on engraisse pour Thanksgiving que le pire n’aurait jamais lieu.
Jusqu’en 2029, ce sont les habitants des cantons de Brionne et de Beaumont à fort niveau d’intégration, autrement dit là où les communes ont transféré de nombreuses compétences aux Intercos, qui paient pour les 3 autres.Dans ce contexte, il y a ce projet pharaonique de piscine de Bernay estimé selon les scénarios entre 12 et 15 millions d’euros. Pas un mot sur le coût de fonctionnement de ce nouveau machin ! Alors que nous payons pour la piscine du Neubourg, nos communes vont devoir cracher au bassinet. Double peine donc pour Bosrobert, Saint-Paul-de-Fourques et Saint-Eloi-de-Fourques. Très occupé sur la plan professionnel, je n’ai pas eu le temps de déposer de recours au Tribunal Administratif sur ce point précis. Sachez que je ne me laisserai pas surprendre pour la suite, notamment sur le sujet des attributions de compensation !
Donc, il est désormais question de transférer le périscolaire et les centres de loisirs aux communes. Ce service mis en place en 2013 pour le périscolaire, puis en 2014 pour le centre de loisirs offre aux parents un service de garde de qualité aux parents assuré par l’Interco. Lors du COPIL de jeudi consacré à ce sujet, le Président Gravelle a expliqué que ces deux services allaient être rétrocédés aux communes sur la base de données budgétaires étriquées. L’objectif est clair : transférer la charge de ce service vers des entités incapables de l’assurer dans la durée. Avec une inflation de 6% et des attributions de compensations bloquées, ce seront les communes et donc les administrés qui auront à supporter la charge du service public rendu aux familles. Quid, à terme, de nos écoles dont l’État, avec la complicité imbécile de quelques élus locaux, ne veut plus entendre parler dans nos petites communes !
Notre très bienveillant Président de l’IBTN a même parlé de transférer la charge des gymnases et des accompagnatrices du transport scolaire aux communes ! Nos habitants sont-ils conscients que ces gens sont en train de leur pourrir la vie, rendant à terme impossible le service public dans nos communes rurales ? Pendant ce temps, à chaque coup de pelle sur une zone économique, nous avons droit à un article dans la presse locale à la gloire de ce Président. Fin août dernier, après un bien drôle de coup de fil de Monsieur Choain sur la rétrocession d’une bande de terre de 5 m par Alis à la commune, une habitante de Saint-Eloi m’informait les jours suivant que des travaux étaient en cours en face de l’ancienne auberge de Maison Rouge. Sans que j’en sois informé en tant que maire, Via France était en train de terrasser le domaine public en l’absence d’autorisation de ma part. J’ai exigé que ces travaux s’arrêtent immédiatement. Et depuis, silence radio. Aucune discussion sur l’impact de l’arrivée d’ENCO en terme de trafic routier et de sécurité routière sur la zone économique.
Je dénonce la vision clientéliste de l’exécutif de l’IBTN, de plus en plus éloigné et déconnecté des réalités de nos habitants.