Foire à tout le samedi 28 août 2021

La Mairie organise l’édition 2021 de la foire à tout de Saint-Eloi-de-Fourques le samedi 28 août 2021 de 8 h 00 à 18 h 00.

L’accueil des exposants aura lieu dès 6 h 00 du matin, avec café et viennoiserie. La buvette et la restauration seront assurés les bénévoles des associations locales présents sur la manifestation, auxquels se grefferont les conseillers municipaux.

L’accès à la manifestation sur laquelle se grefferont de nombreuses animations est totalement gratuit. Les exposants bénéficient tous de 3 mètres linéaires gratuits, le mètre supplémentaire étant fixé à 2 euros. Vous n’avez pas besoin de réserver pour venir participer à la foire à tout.

Foire à tout le samedi 28 août 2021

Commémoration du 8 mai 1945

Commémoration du 8 mai 1945

Le 16 juillet 1995, Jacques Chirac, alors Président de la République, reconnaissait, à l’occasion du 53e anniversaire de la rafle du Vél’ d’Hiv’ la responsabilité de la France dans la déportation vers l’Allemagne des Juifs de France au cours de l’occupation de notre pays par les nazis. Oui, les autorités françaises et certains de nos compatriotes ont contribué activement à envoyer des hommes, des femmes et des enfants dans les camps de la mort de Chełmno, Bełżec, Sobibór, Treblinka, Auschwitz–Birkenau et Majdanek, parce qu’ils étaient juifs. Oui, comme l’a si bien dit Jacques Chirac ce 16 juillet 1995, « La France, patrie des Lumières et des Droits de l’Homme, terre d’accueil et d’asile, la France, ce jour-là, accomplissait l’irréparable ».

Pour autant, la France est un des pays d’Europe qui aura envoyé le moins de juifs dans les camps d’extermination. Comment pourrions-nous oublier tous ces justes dont les noms figurent sur les murs des monuments du mémorial de Yad Vashem, à Jérusalem ? Au risque de leur vie, c’est leur humanité qui les aura poussés à tendre une main fraternelle, refusant la banalité du mal. Tous ces justes de Pologne, de France, des Pays-Bas et d’ailleurs auront permis de sauver des centaines de milliers de personnes de la barbarie nazie.

Si nous sommes là ce matin, c’est pour nous souvenir que des soldats américains, anglais, canadiens, australiens, français aidés par les résistants de tous les pays se sont sacrifiés pour mettre fin à ce projet funeste d’extermination des handicapés, des opposants politiques, des Juifs, des Tziganes, des prêtres, des pasteurs, des Témoins de Jéhovah, des homosexuels, des criminels et des vagabonds. En France, la révolution nationale voulue par le Maréchal Pétain et Pierre Laval n’aura pas eu le rôle de bouclier que lui prêtent tous ces historiens révisionnistes de pacotille. Non, De Gaulle et Pétain ne sont pas les deux faces d’une même politique. De Gaulle était là pour nous sauver du naufrage, dans lequel le régime de Vichy nous avait engloutis avec l’occupant allemand.

Pétain a certes été le héros de Verdun en 1916. Il aura aussi mis un terme en mai 1917 au massacre de 200 000 Français et tirailleurs sénégalais envoyés à une mort certaine sur le chemin des Dames par le général Nivelle. Hélas, il aura surtout été, en tant qu’artisan de la mise en œuvre d’une politique collaborationniste profondément antisémite, un des acteurs majeurs de l’indignité de la France de 1940 à 1944, pour laquelle il aura été jugé et condamné en juillet 1945 par la justice française. Gageons que nos enfants et nos jeunes sachent s’en souvenir. Et c’est aussi là la raison de notre présence, en ce samedi matin 8 mai 2021, devant ce monument honorant la mémoire des victimes militaires et civiles de notre village au cours de cette 2e guerre mondiale qui aura endeuillé et marqué tant de familles à jamais.

Denis Szalkowski
Maire de Saint-Eloi-de-Fourques

Réponse à Monsieur Laurent Le Mercier

Réponse à Monsieur Laurent Le MercierMonsieur Laurent Le Mercier a répondu par voie presse, là où nous l’attendions plutôt sur des propositions et des solutions. Nous avons été reçus vendredi 19 février, à notre demande pour lui exposer la situation exacte qu’il ne semblait absolument pas connaître, autrement qu’à travers les papiers qui étaient posés devant sa conseillère présente à la réunion. D’emblée de jeu, il nous a dit notre incompétence sur les questions scolaires. Il nous a demandé quelles étaient nos solutions. Et nous lui avons proposé un dédoublement temporaire de classe, reprenant la proposition que le corps enseignant nous avait faite le jeudi 18 février.

En gros, il nous a fait savoir par voie de presse interposée que tout était sous contrôle, que les dossiers étaient en cours de traitement pour un des enfants de la classe. Normal : ce dossier, après un rendez-vous avec la maman d’un des enfants, nous l’avons scannérisé et envoyé à la directrice remplaçante qui a pu ainsi le compléter. Et il paraîtrait que le Maire que je suis mettrait de l’huile sur le feu. De l’huile sur le feu, c’est Monsieur Le Mercier qui est en train de la déverser sur les braises de la colère des parents. Pouvez-vous croire que des parents d’élèves obligés de prendre une journée sur leurs jours de congés envisagent de bloquer l’école où apprennent leurs enfants par gaieté de cœur ? Croyez-vous un seul instant que les parents n’auraient que ça à faire ?

Et puis, après avoir tenté vainement de faire croire que les parents et les élus étaient contre l’inclusion du handicap, il nous reproche maintenant de ne pas tenir la cantine où des menaces avec couteau ont été proférés contre des enfants par d’autres enfants. Relativisons : ce ne sont là que les menaces d’enfants de CP-CE1. La cantine étant un service optionnel, la présidente du SIVOS EPBM, Madame Chantal Depré, a décidé d’exclure ces enfants de la cantine compte tenu des menaces, des insultes répétées (« sale pute », « salope », etc). Autrement dit, Monsieur Le Mercier, nous, élus, faisons notre travail et nous agissons au quotidien pour la sécurité des enfants.

Mais, au fait d’où viennent ces comportements menaçants et ces insultes ? Elles viennent de loin. Elles viennent de maternelle. Pourquoi l’institution que vous représentez est-elle donc totalement infoutue de signaler à l’action sociale – comme c’est son devoir de le faire – tous les faits  de violence dont sont victimes les instituteurs, les institutrices et les enfants ? Et vous nous reprochez de mettre de l’huile sur le feu, là où vos services n’exercent pas correctement la mission qui est la leur !

Il y a deux ans, vous nous aviez proposé un maître G sur notre regroupement, au CHSCT devant les syndicalistes présents. J’en ai eu témoignage. Il y avait le feu au lac. La directrice de l’école de Saint-Paul-de-Fourques venait de prendre un coup dans le bas ventre d’une rare violence de la part d’un enfant de CM1. Nous vous avions pourtant alerté de la situation, avec mon collègue Yves Ruel. Vous avez donc menti pour apaiser la colère légitime des enseignants qui n’en peuvent plus de ne pas être écoutés par leur hiérarchie. Leur métier est d’apprendre à lire, à écrire et à compter. Il n’est pas d’être éducateur social ou psychologue.

Concernant les problèmes que nous avons cette année dans cette classe de CP-CE1, pour en avoir discuté avec mes collègues, sachez qu’ils sont loin d’être isolés. Le buzz médiatique, dont nous nous serions volontiers passés si vous aviez daigné nous répondre en nous apportant des solutions, n’est pas un cas isolé. Mais, voilà, tout le monde se tait ! J’en ai discuté avec mon collègue maire de Calleville, Frédéric Scribot hier soir qui rencontre des difficultés du même type. Il m’a assuré de tout son soutien. D’autres élus m’ont confirmé les mêmes événements. Pareil chez eux. Je crois savoir qu’il y a eu d’autres cas lourds. Les langues se délient et c’est bien là votre problème. Cette réalité ne semble pas vous convenir. Alors, changeons la réalité.

En tant qu’élu, j’ai donc le devoir tout d’abord de soutenir nos enseignants, les parents et les enfants surtout. Nous consacrons un tiers de nos budget de fonctionnement à nos écoles.  En tant qu’élu, j’ai aussi le devoir de dire que les moyens pour faire face à tous ces problèmes récurrents sont totalement insuffisants ! Alors, de votre carrière, Monsieur Le Mercier, sachez que nous n’avons rien à faire. Je pense tout de même que vous vous honoriez à reconnaître qu’il y a un vrai problème et surtout à y trouver des réponses extrêmement urgentes. Pour rappel, vous êtes un fonctionnaire au service de notre République et de ses élus, au service des parents et des enfants de notre pays. Votre rôle est de nous apporter des solutions. Je reste disponible pour que nous puissions ensemble éteindre les raisons à cette colère légitime.

Denis Szalkowski
Maire de Saint-Eloi-de-Fourques

Le décès de Madame Malle

Madame Malle est décédée le 26 octobre 2020 à Évreux. Née en 1933, elle était âgée de 87 ans. Malade depuis de nombreuses années, elle restait curieuse de ce qui se passait dans notre village. Récemment encore, elle nous avait demandé d’installer des bancs autour de la mare Vent le Bert, où elle aimait s’y promener.

Nous aurons tous le souvenir d’une femme digne, volontaire et soucieuse de prendre des nouvelles de nos proches.

Les obsèques d’Odile Malle auront lieu à Saint-Eloi-de-Fourques, où une célébration religieuse sera donnée dans l’église de notre commune le vendredi 30 octobre à 14 h 30. Son inhumation aura lieu ensuite dans notre cimetière vers 15 h 30. Gageons que la crise sanitaire nous permettra à tous de lui rendre un dernier hommage.

Nous avons bien évidemment une pensée pour ses enfants ainsi que pour toute sa famille qui auront su l’accompagner et la chérir dans les dernières années de sa vie.

Vous pouvez lui rendre un dernier hommage à la chambre mortuaire, rue Léon Schartzwenberg, à Evreux.

Des aides du département de l’Eure pour décarboner notre école

Photos de deux radiateurs posés dans la classe de CE1/CE2 de Madame Leroy

Cette année, nous avons prévu, au sein du SIVOS EPBM, de remplacer le chauffage au fuel de l’école Claude Monet de Saint-Eloi-de-Fourques par des radiateurs électriques « intelligents ». Ils nous permettront de faire d’importantes économies d’énergie et de chauffage, que nous avons déjà réalisées avec ce type d’équipement à Bosrobert.

La Présidente du SIVOS a obtenu 30% de subventions de la part du Conseil départemental de l’Eure, présidé par Pascal Lehongre. Nous remercions tous les conseillers départementaux qui, en commission, ont accepté de financer ce projet dont l’objet est de continuer à nous décarboner.

Sur un montant total de 28997 euros, le Conseil départemental de l’Eure aura donc versé 8700 euros de subventions. Sachant que les banques ont refusé de nous financer, cet aide financière est particulièrement appréciable !

 

Le décès de Martine Vatinel

Le décès de Martine Vatinel

Conseillère municipale dès 1995 aux côtés de Lionel Prévost, l’ancien maire de Serquigny, Martine Vatinel fut à partir de 2001 maire adjointe en charge de l’enfance de la jeunesse et de l’action sociale. En 2018, elle fut élue présidente du CIAS de l’Intercom Bernay Terres de Normandie

Elle avait été écartée, sans ménagement, de son poste à l’occasion de la mise en place de la nouvelle gouvernance à l’Interco. Elle n’aura pas pu, hélas, présenter de liste face à Marie-Lyne Vagner. Elle m’avait remercié chaleureusement pour mon intervention, alors que je dénonçais l’absence de présentation de projet pour le CIAS. Contrairement aux membres actuels du CIAS, Martine Vatinel était attachée, comme beaucoup d’entre nous, au maintien de la compétence péri-scolaire au sein de l’Intercom.

Avec sa disparition intervenue le 16 août à l’âge de 65 ans, nous avons perdu une femme de grande qualité,  pleinement engagée dans l’action sociale et dans la société. Je voudrais, au nom de notre village de Saint-Eloi-de-Fourques, apporter tout mon soutien à sa famille et à ses proches dans cette très lourde épreuve.

Denis Szalkowski
Maire de Saint-Eloi-de-Fourques

NB Nous connaîtrons la date de son inhumation dans les tous prochains jours.

Commémoration du 14 juillet : un sens à notre République !

République française

Le 14 juillet 1789 est la date qui a été choisie comme marqueur de l’avènement de notre République, de ses valeurs : la liberté, l’égalité, la fraternité. Liberté d’entreprendre, liberté de penser, de se déplacer et de s’exprimer. Egalité des chances et des droits, égalité des femmes. Nos valeurs sont aujourd’hui mises à mal par les communautarismes de tous ordres, mais aussi par la perte de sens d’une société dont le seul moteur, face aux crises, est la consommation.

Il ne peut y avoir de sens sans fraternité, sans empathie, sans le souci de prendre soin de l’autre, sans s’intéresser au commun, à la chose publique, à la Res Publica. Au cours de la crise sanitaire, les Français ont applaudi les soignants. Pour les remercier, l’Etat s’apprête à les augmenter de 180 euros. La reconnaissance d’une profession, d’une personne passe-t-elle aujourd’hui nécessairement par l’argent ? Lors de la crise sanitaire, dont nous ne sommes pas encore complètement sortis, Patrice et Danièle ont été les moteurs d’une aventure collective extraordinaire. En fabriquant 547 masques en 3 jours, avec l’aide de nombreux habitants et de conseillers municipaux, ils nous ont montré que la fraternité, le soin de l’autre avaient un sens. En coordination avec les institutrices, nous avons permis aux enfants des familles en manque d’équipements numériques de continuer à suivre leur scolarité.

La crise sanitaire a secoué durement le tissu associatif. Nous avons besoin plus que jamais de ces associations qui contribuent au « vivre ensemble », comme le club des sans souci, qui nous évitent cette rétractation mortifère de la société. Au cours des années qui viennent, il nous faudra nous réinventer, imaginer, créer des lieux, des structures et des actions pour permettre l’expression de cette fraternité. A la rentrée, nous allons, avec Justine et Aurélie, les directrices de Saint-Eloi et de Saint-Paul mettre en place un conseil municipal des enfants. J’ose croire, face à l’égoïsme effréné, que ce soit là l’occasion d’éduquer toute une génération aux valeurs de notre République.

J’ai été très surpris d’entendre des personnes se moquer de cette armoire à livres mise en place par Sébastien, de cette séance de désherbage de notre cimetière, avec Jeannot et Marie-Christine. Ne nous trompons pas. Il y a dans ces initiatives une réponse à cette absence de sens qui gangrène profondément notre société. Et de la part de gens qui n’ont plus le goût des autres, nous n’avons pas de leçons à recevoir. Nous devons continuer notre voie, sans nous retourner, en faisant les pas de côté nécessaires. Sachez que je suis particulièrement fier d’être le Maire d’une commune et d’un conseil qui continue de porter l’exigence de fraternité au cœur de notre République.

Candidature au poste de vice-Président à la ruralité et à l’agriculture

Glyphosate

Hier, de 14 h 00 à 21 h 30, nous avons élu le Président et les vice-Présidents de l’Intercom Bernay Terres de Normandie. Au total, 5 personnes liées directement au monde de l’agriculture sur-représenté, parmi les 13 membres du bureau ! Y-a-t-il 38% d’agriculteurs qui vivent dans nos territoires ? Magnanime, le tandem Gravelle-Wagner a laissé deux places à Valéry Beuriot et Frédéric Delamare. Il valait mieux les avoir avec soi que contre soi. Belle victoire de Pascal Didtsch, à la culture, aux sports et aux associations. C’est un beau signal pour nos territoires !

Face à Jean-Jacques Prévost, au poste de vice-Président à la ruralité et à l’agriculture, j’ai recueilli 36 voix, contre 64 à mon concurrent. Je remercie très sincèrement tous les délégués dont les voix se sont portées su mon nom. Ce fut pour moi l’occasion de faire entendre une autre voie, celle d’un point de vue largement partagé par nos populations. Quand est-ce que nous allons enfin avoir une représentation politique en phase avec les aspirations profondes de nos territoires ?

Denis Szalkowski
Maire de Saint-Eloi-de-Fourques


Faire taire nos printemps silencieux

J’aurais aimé que nous vous proposions une grande vice-présidence des milieux aquatiques et de l’eau, de l’environnement et du développement durable, de la transition énergétique et du logement, des transports et de la mobilité, de la collecte et du recyclage des déchets ménagers, de la ruralité et de l’agriculture. Nous peinons à imaginer notre futur. Et, nous nous contentons, hélas, de reproduire les schémas du passé. Figurez-vous que Le mot de ruralité n’apparaît même pas dans nos statuts. Il est vrai qu’il est bien difficile de définir ce qu’est la ruralité.

Avec le confinement, bientôt la fibre, nos territoires vont reprendre en attractivité. La grande transhumance a déjà commencé et, avec les nouveaux habitants, arrivent de nouvelles exigences. Le dynamisme de notre territoire voudrait que nous soyons ouverts aux demandes de ces populations en passe de devenir très largement majoritaire sur notre territoire. Depuis 2008, nos plaines se sont vidées de leurs haies, bientôt de leurs pâtures pour laisser la place à une agro-industrie, dont les rendements plafonnent. Il nous faut travailler avec les agriculteurs, avec les sociétés de chasse et les communes pour replanter. Nous avons envie de réentendre les oiseaux, voir voler des insectes et des papillons. Nous n’en pouvons plus de ces printemps silencieux, mis en lumière dès 1962 par Rachel Carson. Notre ruralité – pouvons-nous encore parler de ruralité – sur nos plateaux est devenue laide, peu accueillante pour nos nouveaux habitants, nos enfants, pour les touristes ! Alors, c’est quoi la ruralité ? En regardant nos plaines et nos plateaux exsangues de fossés, de prés et de haies, vous comprendrez assez facilement ce qu’elle n’est plus.

La mise en place des ZNT, la sortie des pesticides et du glyphosate exigent d’accompagner les agriculteurs. Il nous faut envoyer un signal fort pour changer le cours des choses, pour sortir les agriculteurs d’un modèle économique construit sur la dette et une productivité favorisant une agriculture à faible valeur ajoutée, de plus en plus exposée à une concurrence mondiale déloyale. Les solutions existent, y compris pour les champs de grande culture. Je pense notamment au concept d’agriculture intégrée. Aujourd’hui, notre balance commerciale est déficitaire sur les fruits et légumes. Nos habitants recherchent des maraîchers bio partout sur notre territoire. Nous en manquons. Il faut que l’Intercom puisse préempter pour faciliter l’installation de ces agriculteurs de proximité dont nous avons besoin pour nous nourrir proprement. Notre agriculture, ce n’est pas de voir un agriculteur belge créer une ferme de 1000 vaches, à Houlbec-Cocherel, près de Chambray. Ce n’est pas de voir un modèle qui pousse à des exploitations agricoles de plus de 1000 hectares. Ce serait une catastrophe pour nos habitants, l’air que nous respirons, l’eau que nous buvons. Les communes et l’Interco peuvent accompagner, comme nous l’avons fait à Saint-Eloi-de-Fourques, en exonérant de TFNB pendant 5 ans la conversion des parcelles en bio.

Ce modèle agricole risque aujourd’hui d’engloutir financièrement nos collectivités en nous obligeant à dépolluer notre eau, comme à Sylvain les Moulins, avec l’usine de dénitrification. Partout, les taux de nitrates augmentent. Partout ou presque, nous observons des dépassements de seuil en pesticides. La folie serait de croire que la solution serait dans la répétition d’un modèle qui, par ses externalités négatives, nous coûte cher, très cher à nos finances locales, à la biodiversité et à notre santé.

Ce que je vous propose, c’est donc :

  1. de flécher les fonds de concours, en mettant en avant l’aménagement paysager, l’éco-tourisme et les projets de conversion en bio ;
  2. de rendre nos territoires plus accueillants en montrant aux nouveaux habitants des villes et de nos campagnes que nous les avons entendus et que nous nous soucions réellement de la mise en œuvre de pratiques soucieuses de la biodiversité, de la flore et de la faune ;
  3. d’accompagner les agriculteurs, afin notamment de les sortir d’un modèle, qui par le coût des intrants et la chute des prix, est en train de les faire sombrer économiquement.

La solution n’est pas de produire plus, mais bien de produire mieux dans le cadre d’une agriculture moins gourmande en pesticides de synthèse issus de l’agrochimie. Croyez-vous, un seul instant, que nous allons pouvoir faire autrement ? Je voudrais terminer par cette phrase qu’on attribue à Albert Einstein et qui dit ceci : « La folie c’est de faire la même chose encore et encore, et d’attendre des résultats différents. » Je vous remercie.

Hommage à Jacques Fournier

En tant que maire de Saint-Eloi-de-Fourques et de ses habitants, je voulais rendre un hommage, au nom de toutes ces personnes, qui, comme moi, ne seront pas présentes à l’inhumation de Jacques Fournier, décédé mercredi 1er juillet à l’âge de 82 ans.


Hommage à Jacques Fournier

Jacques était né à Saint-Eloi le 15 mars 1938. Il était un emblème de notre village. Il en était un morceau, un repère.

Jacques a travaillé dur toute sa vie. C’était notre dernier ancien combattant, lui qui avait fait la guerre d’Algérie, avant d’être démobilisé au bout d’un an. Malgré une santé robuste et ses kilomètres de marche quotidienne, son état de santé s’était dégradé au cours de ces derniers mois, jusqu’à ce 19 décembre où, après nous être inquiétés de ne pas l’avoir vu Claude, Djamel et moi, je l’ai retrouvé ensanglanté dans son mobil-home, suite à un malaise. Nous ne l’avons pas vu vieillir et se fatiguer, alors qu’il était âgé de 82 ans.

Transféré à Elbeuf, puis au Neubourg, puis à Louviers, et de retour au Neubourg, la tutrice qui en avait la charge avait enfin trouvé une solution pour qu’il dispose d’un pied à terre pour vivre dans la dignité. Il n’aura hélas pas pu en profiter. Mercredi dernier, il s’est effondré dans les bras de Patrick, alors qu’il faisait un petit tour sur le marché du Neubourg. L’après-midi, il avait prévu de passer voir Claude, son compère de toujours, pour qu’il lui coupe les cheveux. Il voulait aussi, très vite, revoir la famille Jouen, chez qui il passait des journées entières. Comme Djamel, il les appelait tous les jours ou presque.

Jacques était un homme de la terre, à l’ouïe fine et à l’œil acéré. C’était un habile tireur. Il savait reconnaître où se trouvait Didier, l’employé communal, dès qu’il se mettait en mouvement. Au moindre bruit, il savait qui tondait, qui tronçonnait dans le village. Et très vite, il était là, à nos côtés, sans que nous l’entendions arriver, nous proposant de nous donner un coup de main. Il savait reconnaître tous les tracteurs en circulation, ceux d’Alain notamment, lui l’ouvrier agricole sûr et fiable qu’il avait été durant de si nombreuses années.

Je voudrais vous raconter l’une de mes toutes premières rencontres avec Jacques. J’avais des billes d’orme à fendre et je m’y prenais comme un manche. Malicieusement, Jacques me regardait m’épuiser sur l’une d’entre elles, jusqu’au moment où il se décida à me montrer comment il fallait faire. Là où j’avais dû y passer une demi-heure au moins, il a alors descendu une de ces billes, en quelques minutes à peine. Jacques avait beaucoup de force. Il tapait dur, d’un coup sec. Il avait cette intelligence des gens de la terre. Jacques était loin d’être un sot.

Nous estimions Jacques. Il avait son laisser-passer dans à peu près toutes les maisons de Saint-Eloi, chez les Parisiens comme il les appelait, Patrick, Alain et Sylvie, chez Yannick le Breton. Les gens à son endroit étaient d’une grande bienveillance. Je pense à Monique et Maryline, qui, chaque année, lui déposaient un gâteau lors de la Noël. Comment ne pas parler d’Alain et Evelyne qui s’occupaient de lui délivrer ses médicaments, entre autres, et à qui Jacques devait d’être resté vivre à Saint-Eloi ? Comment oublier les récits mémorables de ces douches chez Claude ou chez François ? Jacques venait chez nous pour nous avertir dès qu’il voyait du passage inhabituel dans la commune. Il aimait nous chambrer, nous provoquer parfois. Il fallait y voir davantage de malice et d’espièglerie que de mensonge. Au-delà des apparences, les mots de Jacques étaient toujours chargés d’une grande part de vérité.

Jacques avait aussi cette passion pour les chats qui lui tenaient compagnie dans son quotidien. Et lorsque nous lui donnions à manger ou bien que nous allions faire les courses avec lui, nous n’étions dupes de rien. Il troquait les légumes d’Agnès. Jamais le pain que lui ramenait Jeannot. Nous comprenions assez vite qu’une partie significative de ce dont il disposait allait directement aux chats. C’était sa vie.

De Jacques, nous garderons le meilleur. Il nous manquera. Il manquera à Saint-Eloi-de-Fourques, à ma fille qui était impatiente de le revoir. Jacques était heureux en compagnie des enfants. Il me manquera aussi, lorsqu’assis à la table de la cuisine, je le reverrais là, dans un de ces reflets du passé, assis en face de moi, boire ensemble une dernière bière. Adieu Jacquot.

Denis Szalkowski, Maire de Saint-Eloi-de-Fourques

Un protocole sanitaire empêchant la réouverture de nos écoles !

Sinistre protocole sanitaire !

Lorsque le 1er ministre, la semaine dernière, a annoncé la réouverture des écoles, des collèges et des lycées, il a oublié d’expliquer aux Français que les maires, les présidents de Conseils départementaux et régionaux étaient les seuls décisionnaires en la matière.

Dans la mesure où le protocole sanitaire oblige à réserver 4 m2 par enfant, nos écoles sont susceptibles d’accueillir en moyenne 6 enfants par classe. Et encore, il nous faut condamner des classes pour y entasser le matériel. Il nous est extrêmement difficile, dans ces conditions, d’aller au delà du service minimum d’accueil que les quatre maires du regroupement ont décidé de mettre en place à partir du 2 juin.

En France, comme dans la plupart des pays européens qui ont confiné leur population, il n’y a pas de 2e vague. C’est d’ailleurs ce qu’avait très bien expliqué le docteur Raoult., un spécialiste de renommée mondiale en épidémiologie. Alors, la question se pose clairement de savoir si nous devons continuer à respecter ce protocole imbécile qui a été conçu par une de ces officines qui ne connaît rien à la réalité de nos écoles rurales.

Il n’est pas impossible, pour ma part, en accord avec la directrice de l’école et les enseignantes, les autres maires et les personnels du SIVOS de rouvrir nos classes dans les conditions habituelles avant le 4 juillet, en dérogeant à ce protocole sanitaire.

Denis Szalkowski
Maire de Saint-Eloi-de-Fourques