Mon refus de participer à l’intervillage organisé par la ville de Brionne

Mon refus de participer à l'intervillage organisé par la ville de Brionne

Quand le Repère – ou centre socio-culturel de Brionne – a sollicité les communes rurales de l’ancien canton de Brionne autour de l’organisation d’un intervillage, je me suis dit que ressortir les recettes du vieux monde – celui de Guy Lux, Léon Zitrone et Simone Garnier – n’était peut-être pas le meilleur moyen de relier les habitants de notre « bassin de vie ». Surtout les plus jeunes. L’association Tic-Tac Bospaulois avait essayé de monter une manifestation de même nature en 2020. Elle fut brisée dans son élan par la politique gouvernementale à l’efficacité très relative faite de confinements, de couvre-feux et de passe sanitaire devenu vaccinal que nous avons eu à subir durant les deux dernières années très inutilement.

Les formules du vieux monde ne sont pas de nature à redynamiser nos territoires. Et nos habitants méritent sans doute bien mieux que cet intervillage à la formule éculée. Tout n’est d’ailleurs peut-être pas à jeter avec l’eau du bain. De son côté, l’association Lézarts et les Mots, partenaire de nombreuses communes de notre « bassin de vie » et de Saint-Eloi-de-Fourques, a lancé un projet d’animation culturelle et citoyenne ambitieux du 2 au 10 septembre à Aclou, auquel la ville de Brionne a refusé d’emblée de participer, prétextant une absence de communication et un manque d’informations quant à son contenu.

Le pot aux rose nous fut révélé quelques temps après. La date retenue par les élus participant à l’intervillage organisé à Brionne a été fixée le 11 septembre, c’est-à-dire pile poil au niveau de la semaine d’animation du 2 au 10 septembre proposée par l’association Lézarts et les mots. N’y voyez là aucun hasard pur. Il s’agit d’une nécessité. La ville de Brionne voit d’un mauvais œil la concurrence d’une association soutenue par les communes rurales de l’ancien canton en matière de subventions versées par la CAF au niveau de notre « bassin de vie ». Et nos rapports ne feront hélas qu’empirer avec le temps, au fur et à mesure que s’approchent les dates de renouvellement d’agréments en tout genre. Nous devons persévérer dans la construction d’une offre de proximité, où il s’agit d’aller vers l’habitant dans un contexte de renchérissement des coûts liés à la mobilité. Nous n’avons donc strictement aucun intérêt à nous vider de nos associations pour que nos habitants aillent bénéficier de l’offre associative exclusive de la ville de Brionne !

Le Repère animé par Vincent n’a jamais communiqué le moindre événement organisé à Saint-Eloi-de-Fourques. La municipalisation de notre médiathèque, les nombreuses animations de l’automne 2021, les retransmissions de matchs de foot de l’année dernière et récemment les deux spectacles du collectif les 8 poings n’ont fait l’objet d’aucune communication de la ville centre. Au même titre d’ailleurs que la semaine du 2 au 10 septembre organisée à Aclou.

Pour toutes ces raisons, j’ai annoncé mon refus catégorique de participer à cet événement très tôt. Or, de manière fallacieuse, la ville de Brionne a publié une information selon laquelle notre commune participerait à ce projet. Ce sont là des méthodes d’une profonde malhonnêteté. La commune de Saint-Eloi-de-Fourques n’a jamais été associée à la gouvernance du Repère, qui relève de la gestion exclusive de la ville de Brionne. Nous lui dénions donc le droit d’utiliser le nom de notre commune pour l’associer à un projet exclusivement brionno-brionnais.

Denis Szalkowski, Maire de Saint-Eloi-de-Fourques

 

 

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