Yvon Tarif, 1er adjoint au maire, s’est chargé de demander aux établissements Forcher, situés à Brionne, de graver le nom de Jérôme Bekaert sur la plaque des victimes civiles de la guerre 1939-1945. Dans l’état-civil (dont vous trouverez une transcription ci-dessous), il est indiqué que Jérôme Bekaert est décédé le 21/08/1944 des suites de guerre à Saint-Eloi-de-Fourques.
Cette année, nous avons souhaité associer les enfants de CE2 à la commémoration du 8 mai 1945, qui se tiendra cette année à 11 h 30 devant le monument aux morts. Nous remercions Madame Sajou, la directrice de l’école Claude Monet, d’en avoir accepté le principe.
Après la commémoration, nous nous réunirons à la Mairie de Saint-Eloi-de-Fourques autour d’un verre de l’amitié.
Transcription du registre de l’Etat Civil de Saint-Eloi-de-Fourques
Feuillet AA51639 – Acte n°13 : décès de Jérôme Camille Corneille Bekaert
Le vingt-cinq août mil neuf cent quarante quatre à vingt deux heures est décédé des suites de guerre à Saint-Eloi-de-Fourques au lieu dit de la Cambe Jérôme Camille Corneille Bekaert né à Rimghe arrondissement de Ypres, Flandre occidentale, Belqique le Quinze juillet mil huit cent quatre vingt quinze, cultivateur fils de Isodore Bekaert décédé et de Florence Prudence Vandenameelle, époux de Germaine Clémence Cornélie Corneille.
Dressé le vingt six août mil neuf cent quarante quatre, sur la déclaration de Demol Valère, quarante huit ans, cultivateur domicilié à Saint-Eloi-de-Fourques, lieu dit : « Le Bosc-Yves » ami du défunt qui lecture faite a signé avec nous, Henry Windsor, adjoint faisant fonction de Maire de Saint-Eloi-de-Fourques.
Commémoration du 8 mai réussi !
Nombreux nous étions pour cette commémoration !
cf photos sur la page facebook de la mairie !
Merci à Mme Sajou, la directrice de l’école de St Eloi, d’avoir participer
avec quelques élèves ( classe CE2 : Noé, Tiphaine, ….. )
à cette manifestation :
Lecture du Poème d’Arthur Rimbaud – Le Dormeur du val
LE DORMEUR DU VAL
C’est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D’argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c’est un petit val qui mousse de rayons.
Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l’herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
Arthur RIMBAUD (1854-1891)