Martin Niemöller est un pasteur allemand protestant. Il est né en 1892 et s’est éteint en 1984. Durant la 1ère guerre mondiale, il fut un brillant officier sous-marinier, qui envoya de nombreux sous-marins alliés au fond des mers et des océans. La guerre finie, il entreprend des études en théologie et devient pasteur en 1931. Tout d’abord soutien à Hitler, il s’oppose très vite aux mesures antisémites du régime nazi en 1933, en appelant les pasteurs allemands à désobéir. Un tiers d’entre eux le soutiendront ! Déchu de ses fonctions, il sera ensuite arrêté en 1937 et transféré à Dachau en 1941. Libéré en 1945, il écrira quelques mois plus tard ces quelques lignes
Quand ils sont venus chercher les communistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les juifs, je n’ai rien dit, je n’étais pas juif.
Puis ils sont venus me chercher, Et il ne restait plus personne pour dire grand-chose.
Jusqu’à sa mort en 1984, le pasteur Martin Niemöller s’est activement engagé dans le mouvement pacifiste allemand.
Malgré la terreur policière dans laquelle vivait la population, de nombreux allemands ont su résister, à l’image de Martin Niemöller. Je pense notamment à Otto et Elise Hampel, qui durant deux ans ont déposé dans Berlin très exactement 286 cartes postales dénonçant le régime nazi. Dénoncés, ils seront tous deux condamnés à mort et décapités le 8 avril 1943.
De Moscou à Saint-Eloi-de-Fourques, en passant par Berlin, la barbarie nazie s’est abattue sur l’Europe, enfouissant avec elle des dizaines de millions de morts militaires et civils. Et, si nous sommes ensemble aujourd’hui, c’est aussi pour nous remémorer le sacrifice de tous ceux et celles, à Saint-Eloi et ailleurs, qui ont donné de leurs vies au cours de ses deux dernières guerres pour nous permettre de vivre en paix.
Denis Szalkowski
Maire de Saint-Eloi-de-Fourques
